Science sans conscience n’est que ruine de l’âme.
Après un rappel biographique de François Rabelais et du contexte historique dans lequel évolue l’écrivain [Renaissance et humanisme], la visite de la maison d’enfance de l’écrivain mène les élèves dans les pas de Gargantua.
À la Renaissance, le rire est un sujet de réflexion étroitement lié à la violence religieuse qui marque l’Europe. Le Gargantua de Rabelais en 1534, traite de la vertu médicale du rire. Un rire différent naît au 16ème siècle, de simple divertissement il devient philosophie. Satire, parodie, litanies, exagérations, créations verbales sont autant de modes comiques pour Rabelais Ce rire n’épargne rien et dénonce les abus du temps (juristes, théologiens, religieux…). Le rire de Rabelais peut être considéré comme un rire de résistance face aux intransigeants de son siècle. Tour à tour médical, critique, contestataire il tente de renouveler le discours sur l’homme et d’ébranler les idées reçues.
François 1er, roi emblématique de la Renaissance, a développé les arts, construit des châteaux et gagné Marignan. Mais on lui doit également l’ordonnance de Villers-Cotterêts, acte de naissance de notre administration.
L’ordonnance de Villers-Cotterêts : les origines de l’administration française
La naissance de l’état civil
Une ordonnance est un texte royal qui s’applique à l’ensemble du royaume, et le second article particulièrement important dans celle de Villers-Cotterêts, est celui qui marque les débuts de l’état civil. On y parle de baptêmes et de sépultures, car on est encore dans un cadre religieux. Les prêtres, jusqu’à la Révolution Française, sont chargés de tenir les registres. Aujourd’hui, ce sont les mairies qui enregistrent les naissances et les décès de chaque commune.
Le français, langue officielle du royaume de François 1er
Durant le règne de François 1er, entre 1515 et 1547, ce sont plus de 32 000 actes juridiques qui sont publiés. L’un des plus importants, l’ordonnance de Villers-Cotterêts, daté du 6 septembre 1539, comporte 192 articles dont deux semblent particulièrement importants. Dans le premier, François 1er affirme que désormais, c’est le français qui sera la langue officielle, et que l’administration se passera du latin, la langue employée pour tous les documents officiels, tous les textes importants. Et 500 ans plus tard, ce texte est toujours inscrit dans la loi française.
Un réseau au service de François 1er
Ce sont les débuts d’une administration française qui va permettre aux gouvernants de mieux connaître et de mieux contrôler la population. Ce système va principalement se développer à Paris, avec l’apparition des notaires et des secrétaires du roi, spécialistes du droit et du gouvernement. Leur fonction est de rédiger et d’expédier les décisions royales à travers le territoire. Car à l’époque, quand une loi est publiée, il n’est pas simple de la faire connaître de tous, le trajet Paris-Lyon prenant quatre jours par exemple… François 1er envoie alors un peu partout des commissaires qui font la tournée du pays pour diffuser les nouvelles lois et les faire appliquer. Il compte également sur son réseau de gouverneurs, une douzaine de grands seigneurs, bien implantés localement, qui vont avoir la tâche de représenter le roi et d’exercer le pouvoir en son nom. Et tous ces gens-là, évidemment, font leurs rapports au roi et lui fournissent des informations précises sur l’état du pays, ce qui permet à François 1er d’assurer son emprise sur l’ensemble du royaume.

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POUR COMPLÉTER LA VISITE HORS LES MURS

UN PAYSAGE A L’ECOUTE – DECOUVERTE SENSORIELLE ET LITTERAIRE entre le Musée Rabelais et l’Abbaye de Seuilly
L’application téléchargeable gratuitement à partir d’un téléphone portable permet de découvrir 12 points d’écoute -prévoir 45 minutes-, grâce à un parcours sonore géolocalisé entre la maison natale et l’abbaye de Seuilly. Le paysage littéraire vaut par la qualité de ses atours autant que par les possibilités d’y retrouver les cris de géants, les bruits de batailles, les odeurs de banquets avec Frère Jean des Entommeures. Ce parcours permet aux élèves de retrouver les chapitres de Gargantua et les textes d’écrivains actuels accueillis à La Devinière.