A l’automne 2021, une classe de 1ère du lycée Rosa Parks de La Roche-sur-Yon (85) est venue au musée avec un projet d’écriture dans les besaces. Voilà comment ils ont imaginé leur sortie, le musée et la naissance des sœurs de Gargantua…

Cette journée à Chinon
Epique, épique et… colegram
Les deux sœurs de Gargantua

Cette journée à Chinon

C’était le jour de la sortie à Chinon au musée de Rabelais. Le musée se situait au milieu d’une campagne entourée de champs avec une petite rivière non loin entourée d’un bois.

C’était l’heure de la pause, et il nous restait quelques heures avant de partir. Les professeurs organisaient des jeux. A ce moment-là une envie pressante me prit. J’allai donc dans le bois et entendis au loin une mélodie de cornemuse vers la rivière.
Par curiosité je me rapprochai du bruit. Plus je m’éloignais du groupe et plus je m’enfonçais dans les bois. La musique provenait de la rivière. Cette mélodie m’attirait, très entraînante.
Je m’engouffrai dans le bois jusqu’à apercevoir des personnes qui dansaient tandis que d’autres buvaient, assis autour d’une table. Se trouvaient là également un joueur de cornemuse et un guitariste. Il y avait au moins une trentaine de personnes habillées avec une simple tunique, et certains avaient un chapeau.
Je scrutais tous les visages et parmi eux une personne m’était familière. Il avait un verre à la main et de l’autre main il écrivait sur une feuille. Il avait une moustache épaisse et une barbe blanche, il portait un chapeau spécial, pas très commun.
Un homme avec un pichet s’approcha de ce dernier et lui dit : « François, je te ressers du vin ? »
Mais oui, ce visage était celui de François Rabelais !

Je pensai me trouver dans une reconstitution historique mais je ne vis aucune caméra. Par peur, je fis marche arrière pour retrouver le groupe.
Quand j’arrivai au musée de Rabelais je ne vis plus aucun professeur, ni camarade : le bus était-il parti sans moi ?
Je criai : « Et oh !!! Il y a quelqu’un ? »
Et là une dame sortit du musée, elle aussi était habillée d’une tunique. Elle me dit : « Avez-vous un problème ? Vous êtes perdu ? »
Je lui répondis : « Le bus est parti ? »
Elle ne comprit pas la question. Je lui demandai « Avez-vous vu un groupe de personnes assez jeunes? »
Étonnée elle me dit : « Il n’y a jamais personne dans le coin ! ». Je me sentis un peu perdu et lui demandai la date du jour.
Elle me répondit : « Nous sommes le vendredi 22 octobre ! »
Ouf j’étais rassuré …. mais elle a  rajouté « de l’année 1541 ! Vous êtes drôlement habillé ? De quel canton êtes-vous ? »
Et là je pris peur, je pensais à un canular !!!!
En courant vers la route où devait être garé le bus, je vis tout le monde. Les profs faisaient l’appel.
Je me retournai pour voir la dame à qui j’avais parlé mais elle n’était plus là.
Je ne comprendrai jamais ce qui s’est passé.

Korantin

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Epique, épique et… colegram

Étrange journée à la campagne

Notre bande s’installa dans la campagne autour de l’abbaye de Seuilly : certains s’étaient déjà perdus dans la cambrousse quand d’autres décidèrent de se déguiser en bonnes sœurs… Mais tout à coup madame PINEAU péta un câble car son mari lui avait préparé, avant de partir, un sandwich au thon avec tomate mais elle détestait la tomate. Tellement énervée, elle prit Enzo, le jeta par terre et lui donna des coups de pieds car lui avait un sandwich au thon sans tomate..

Pendant ce temps Lana F avait décidé avec Léonie de chercher les élèves que les indignes professeures avaient perdus. Elles les retrouvèrent au milieu d’un troupeau de vaches en train de rêver à leur avenir de camionneur, d’agriculteur…

Lana F

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Notre bande s’installe dans la campagne autour de l’abbaye de Seuilly, certains mangent un grand buffet à volonté, avec des plats qui pourraient nourrir un régiment entier. D’autres décident de construire une cabane pour nous abriter s’il venait à pleuvoir ; il s’est avéré que certains élèves de notre super groupe sont très talentueux ; ils ont construit à quatre une gigantesque cabane en bois avec un hamam, une piscine, une immense salle à manger capable d’accueillir tout le monde. Pour cela ils ont abattu une forêt entière. Certains élèves se sont décidés à faire un feu de camp géant afin de faire griller des chamallow pour le dessert : les flammes étaient gigantesques. Nous étions tous en train de profiter de ce succulent repas quand soudain nous nous sommes rendu compte que madame Pineau avait disparu. Inquiets, nous nous sommes séparés en plusieurs groupes afin de la retrouver. Ce n’est qu’en rentrant dans la cabane après de longues heures de recherche (nous avons d’ailleurs loupé notre car) que nous retrouvons madame Pineau assoupie dans le hammam avec sa collègue qui était la professeure de l’autre classe. Nous les avons donc réveillées afin de vérifier si elles étaient encore en vie : heureusement c’était le cas. Certains élèves, heureux de retrouver leurs professeures adorées, ont décidé de les chouchouter en leur faisant des chocolats chauds gourmands en leur rajoutant des chamallow qu’on avait grillés quelques temps avant leur disparition. Ne sachant pas comment rentrer, nous avons volé les chevaux du champ d’à coté et nous les avons dopés à l’aide de redbull.

Noémie

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Notre bande s’installa dans la campagne  autour de l’abbaye de Seuilly aux alentours de 11h. Les élèves de Rosa sortent en premier suivi par ceux de Branly. Certains étaient contents de pouvoir enfin se dégourdir les pattes après ces trois heures de car. D’autres étaient abrutis par le voyage. Puis nous partîmes directement à l’aventure avec Mme PINEAU sur le front. Après une heure trente de visite je décidai d’annoncer la tournée générale car il fallait bien rester hydraté, et je tiens à rappeler que l’eau fait rouiller. Après quelques bières bien fraîches, certains commencèrent déjà à perdre leurs moyens. Nous, nous avions encore  soif. Nous continuâmes donc encore et encore quand soudain un élève commença à s’échauffer et à vouloir en découdre. Je lui promis que si je me levais, cela se finirait mal. Malheureusement pour lui, il continua, alors, comme on dit : chose promise, chose due. Je pris mon élan et lui envoyai une salade de phalanges en pleine truffe. Ensuite, ce qui devait arriva : la simple chamaillerie se transforma en bagarre générale et les verres commencèrent à voler ainsi que les droites et les uppercuts. Personne osa nous interrompre ce bain de testostérone et de virilité. Après cette bagarre, alors que tout le monde était KO ou trop fatigué pour continuer, la soif revint. Et la séance de beuverie reprit au grand désespoir de nos professeures… 

Enzo 

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Notre bande s’installa dans la campagne autour de l’abbaye de Seuilly, certains s’en allèrent chasser dans la forêt sombre et visiblement hantée _ je dis ça juste à cause de cet énorme spectre qui la survole _  d’autres allèrent en ville pour chercher de quoi se nourrir, au cas où le premier groupe  reviendrait bredouille.  

Point de vue Groupe 1 : 

Le premier groupe qui, rappelons-le, est parti chasser dans la forêt rencontra durant son périple : un loup de 2 mètres de haut, mille deux cent quarante-cinq spectres, vingt-quatre escargots-garous mais grâce à leur puissance comparable à celle d’un troupeau de taureaux énervés, les membres de ce groupe vainquirent toutes ces créatures et ramenèrent de quoi manger pendant une semaine. 

Point de vue Groupe 2 : 

Le deuxième groupe était parti en ville mais la ville de l’intérieur ne ressemblait pas du tout à ce à quoi elle ressemblait de l’extérieur. Les petites maisons bien rangées, bien alignées, vues de l’extérieur, devenaient des immeubles d’au moins 25 kilomètres de haut, dont certains étaient au plein milieu de la route. C’était tellement le bazar que le groupe se perdit. 

Point de vue du narrateur : 

Comment sais-je tout cela, alors qu’il est scientifiquement impossible d’être à deux endroits en même temps ? 

Tout simplement parce que je défie les lois de la science, je ne suis tout simplement pas humain. Je suis celui qui a créé ce monde. 

Danny 

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Les deux sœurs de Gargantua

Tigrantua

LA SŒUR DE GARGANTUA. Prénom : Tigrantua car le père aurait dit à sa naissance « t’es grande toi ! » Tigrantua, de ses trois ans jusqu’à ses cinq ans, fut élevée et éduquée en toutes les disciplines qui convenaient selon les dispositions de son père. Elle creusait la terre, mordillait son frère et faisait l’école buissonnière. Tigrantua était très sale, elle agissait comme un chiot. Lorsqu’on lui apprit à marcher, elle se ramassait sans cesse une gamelle, elle y arriva uniquement à ses 5 ans. Cette enfant était tellement bruyante, jamais on ne pouvait entendre les mouches voler. Son père se pliait en quatre pour essayer d’en faire le contraire de son frère. Mais rien n’y fit, Tigrantua était Marteau, c’était un vilain petit canard !

Nino Gr

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Tégrossata

Prénom : Tégrossata car Grangousier a dit à sa naissance, « tu es grosse toi ! »

Tégrossata, du haut de ses cinquante kilos était toute petite, mais très mignonne, comme quoi tout ce qui est petit est mignon. Le plus drôle, c’est que même âgée de 10 ans, elle ne savait toujours pas marcher, mais à l’inverse elle était solide comme le Pont-Neuf. Mais têtue qu’elle était, elle n’en faisait qu’à sa tête, ce qui attira à tous les coups la colère bleue de sa mère, qui elle à chaque fin de journée en avait ras-le-bol.

Manon

Nous remercions Marlène PINEAU, leur professeure, d’avoir porté à notre connaissance ces textes.